Alors que Tahiti Tourisme vise 600 000 visiteurs d’ici 2033, soit un doublement de la fréquentation actuelle, le gouvernement local affirme… qu’il y a déjà assez d’hôtels au regard de la population.
Autrement dit : la question n’est plus “combien” d’hôtels construire en plus, mais “comment” réussir à augmenter la capacité d’accueil sans que le territoire ne souffre du tourisme.

Et c’est un tournant majeur pour les destinations insulaires.

Le pivot stratégique : un tourisme maîtrisé plutôt que massif

 La Polynésie rappelle ici une évidence trop souvent négligée par le passé (encore parfois aujourd’hui) : sur un territoire fragile, la croissance touristique doit être rationnelle, négociée, et acceptable socialement.

Pas question de multiplier les resorts pour dénaturer ce qui fait le succés de la destination : la beauté de la nature et la culture polynésienne.

Seulement 3 nouveaux hôtels prévus d’ici fin 2026, pour +240 chambres.
→ Un positionnement clair : protéger l’environnement, conserver l’équilibre social, éviter la saturation.

Sur le papier, ce n’est pas un frein au développement.
C’est un choix de modèle.

Tahiti developpement tourisme

L’avenir passera par la diversification, pas par la densification

Un article de l’Echo Touristique rappelle un point clé : ce sont les formes alternatives qui absorberont la croissance.Pensions, meublés touristiques, hébergement chez l’habitant, croisières, yachting…

C’est exactement ce qu’on observe :

  • Aux Maldives, certaines chaînes hôtelières ont durci leurs standards écologiques (eau, énergie, déchets, conservation marine), mais l’archipel reste ultra-vulnérable à la surconsommation et à la pression sur les ressources.

Le modèle “île-hôtel” a atteint ses limites.

  • Dans les Caraïbes, beaucoup d’îles prennent le virage du tourisme communautaire pour redistribuer les bénéfices et réduire la saisonnalité.

Résultat : une offre plus authentique, et une meilleure résilience économique.

La Polynésie semble s’inspirer des deux…

Le vrai enjeu : calibrer la capacité d’accueil

Le paradoxe est assumé :

➡️ Pas assez de chambres pour la haute saison,

➡️ … mais suffisamment pour préserver l’équilibre de la population.

C’est courageux.

Et c’est exactement là que se joue l’avenir des destinations insulaires : accepter des limites.

Car développer un tourisme hautement qualitatif, viable écologiquement et socialement, demande parfois de dire non : non à la masse, non à la saturation, non à la perte d’identité. Et non à un potentiel revenu à court terme…

    Ce que les pros du tourisme doivent retenir

    Pour les destinations :

    ✔️ Définir une capacité maximale claire et assumée.

    ✔️ Diversifier les formats (hébergement local, expériences, croisières).

    ✔️ Construire le tourisme avec les habitants, pas à côté.

    ✔️ Élever les standards environnementaux des projets hôteliers.

    Pour les professionnels du marketing & de la communication :

    ✔️ Focus storytelling sur la valeur, pas le volume.

    ✔️ Mettre en avant l’authenticité, les communautés, l’impact.

    ✔️ S’adresser à des voyageurs plus engagés et plus exigeants.

     La Polynésie n’essaie pas de devenir plus touristique, elle essaie de devenir une meilleure destination.

    Dans un monde où la pression sur les destinations augmente, ce choix pourrait bien devenir la nouvelle norme.

    Un tourisme calibré, équilibré, choisi.
    Un tourisme qui préserve ce que les voyageurs viennent chercher : une nature exceptionnelle, des cultures vivantes, et une harmonie qu’aucune croissance exponentielle ne pourra jamais remplacer.

    Reste à espérer que ce ne sont pas que de beaux discours et que la pression financière ne prendra pas le dessus… 

    Ci-dessous, un petit extrait de notre dernier voyage en Polynésie française pour un shooting au Brando.

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